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La Variole du Singe

— F.A.Q. Monkeypox —

Mise à jour le 5 août 2022

 

De quoi parle-t-on ?

L’infection à Monkeypox est une maladie infectieuse causée par le virus de la variole du singe nommé orthopoxvirus.
La transmission de cette maladie à l’Homme se produit habituellement dans les zones forestières d’Afrique du Centre et de l’Ouest par l’intermédiaire de rongeurs sauvages ou des primates.
Toutefois, une transmission interhumaine reste possible.

 

Quels sont les symptômes associés à cette maladie ?

La période d’incubation de cette maladie (délai entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes) peut aller de 5 à 21 jours.

A l’issue de cette période, peuvent apparaitre :

  • En premier lieu
    • de la fièvre ;
    • une augmentation de volume des ganglions qui sont douloureux (en dessous de la mâchoire, au niveau du cou ou du plis de l’aine…) ;
    • des maux de tête ;
    • des douleurs musculaires.
  • Puis se développe :
    • une éruption cutanée souvent au niveau de la région génitale même si elle peut également concerner le visage, la bouche, les paumes des mains et les plantes des pieds ainsi que le reste du corps. Les boutons apparaissent en une seule poussée et évoluent selon différents stades successifs.

Le sujet infecté par la maladie est contagieux dès l’apparition des premiers symptômes jusqu’à la chute des croûtes.
Ainsi, en l’absence de symptômes, il ne semble pas y avoir de risque de transmission.

 

Comment se transmet la maladie ?

La transmission du virus entre personnes se fait pratiquement essentiellement par un contact physique étroit et intime (rapport sexuel, contact de la peau ou les muqueuses avec les boutons ou les croutes).

 

Combien de temps la maladie dure-t-elle ?

Après une période d’incubation de 5 à 21J, la maladie dure généralement de 2 à 3 semaines et se guérit de manière spontanée.

 

Qui est concerné ?

Toute personne partageant un contact physique étroit avec une personne infectée est susceptible de présenter un risque de contracter la maladie.
Cependant, les facteurs favorisants la transmission restent la proximité entre les personnes ainsi que le nombre de contacts étroits (nombreux partenaires sexuels).
Le risque de contamination en population générale est évalué comme faible par les experts de l’OMS et de l’Union Européenne (ECDC – European Center for Disease prévention and Control).

 

Est-ce une maladie grave ?

Au regard des connaissances actuelles, la maladie reste bénigne dans la majorité des cas.
Le risque de développer une forme grave de la maladie semble plus important pour les sujets immunodéprimés, les femmes enceintes ainsi que les jeunes enfants.
Les complications sont à type de surinfection des lésions cutanées ou d’atteintes respiratoires, digestives, ophtalmologiques ou neurologiques.
Les lésions peuvent occasionner des douleurs localement.

 

Que faire si j’ai des symptômes évocateurs de la maladie ?

  • Contacter votre médecin traitant au plus vite pour qu’il puisse vous orienter vers une consultation médicale et décider le cas échéant de la réalisation d’un prélèvement par écouvillon sur la lésion cutanée ou prélèvement muqueux en vue d’une analyse virologique permettant de confirmer l’infection à Monkeypox virus (RT-PCR).
  • Vous pouvez aussi vous adresser au service national des maladies infectieuses (téléphone : 4411-3091 (heures de bureau), ou 4411-2730 (hospitalisation)).
  • Dans l’attente du résultat ou de la confirmation de votre médecin, vous devez :
    • Éviter tout contact étroit avec d’autres personnes en particulier les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personne immunodéprimées ;
    • Porter un masque chirurgical ;
    • Se laver les mains régulièrement ;
    • S’isoler à domicile ;
    • Ne pas partager le linge de maison, la literie, les affaires de toilettes ou la vaisselle (recommandation en France) ;
    • Ne pas toucher les animaux domestiques et essayer de les faire garder le temps de l’isolement ;
    • Si vous devez aller à l’extérieur : porter un masque, éviter les transports communs, couvrir les boutons ;
    • Auto surveillance (prise de température et état cutané).

En cas d’aggravation des signes cliniques, contacter le 112.

 

Que faire si le diagnostic de la maladie est positif ?

Selon les données du Conseil Supérieur des Maladies Infectieuses (CSMI), les personnes infectées par le Monkeypox doivent respecter une mesure d’isolement d’une durée de 21 jours à partir de la date du début des symptômes(disparition des croutes se produisant après un délai de 3 semaines le plus souvent).

Pendant toute la durée de l’isolement, ces personnes doivent :

  • Éviter tout contact physique avec d’autres personnes même au sein du domicile
  • et également avec les animaux domestiques
  • Respecter les mesures barrières :
    • Se laver les mains régulièrement avec de l’eau et du savon ;
    • Porter un masque chirurgical (recommandation en France) ;
    • Ne pas partager ni mélanger vos vêtements, votre linge de maison, votre literie, vos affaires de toilettes ou la vaisselle avec d’autres personnes (recommandation en France) ;
    • Désinfecter régulièrement les surfaces (recommandation en France) ;
    • Port du préservatif même si cette mesure ne peut garantir à elle seule une protection suffisante(recommandation en France).

Si vous devez réaliser une sortie impérieuse à l’extérieur (consultation médicale par exemple), le sujet infecté doit :

  • porter un masque chirurgical ;
  • éviter les transports en commun ;
  • couvrir les lésions cutanées à l’aide de vêtements couvrants (et éventuellement des gants si vous présentez des lésions au niveau des mains — recommandation en France pour les gants)).

 

Que faire en entreprise ?

Une communication intra entreprise sous forme de circulaire est utile pour informer sur la variole du singe notamment sur le fait que la voie de transmission essentielle de cette maladie est faite par le biais d’un contact physique étroit et intime.
Si un salarié venait à développer une éruption cutanée évocatrice de la maladie dans les 5 à 21 jours après le contact à risque, il est conseillé qu’il contacte son médecin traitant et qu’il demeure à son domicile le temps de la prise en charge médicale.
Concernant son poste de travail, un nettoyage « standard » du poste est recommandé sans nécessité de protocole de désinfection particulière.

 

Que faire si je suis cas contact ?

Selon les données actuelles du Conseil supérieur des maladies infectieuses, il n’y a pas d’indication de quarantaine stricte pour les sujets contacts puisque le risque de transmission est faible en dehors des contacts étroits et intimes.
Le Conseil supérieur des maladies infectieuses recommande de respecter les mesures suivantes pendant la durée d’incubation jusqu’à 21 jours post contact :

  • Auto surveillance des signes cliniques (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, éruption cutanée) ;
  • Pas de contact étroit, en particulier les contacts sexuels ou intimes ;
  • Éviction des grands rassemblements et des fêtes ;
  • Port d’un masque lors des contacts à moins de 2 mètres ;
  • Lavage régulier des mains à l’eau et au savon.

 

Traitement

La guérison des personnes atteintes de la maladie se fait la plupart du temps spontanément.
Le traitement vise principalement à soulager les symptômes et à prévenir ou à traiter les complications notamment les surinfections.
Un médicament antiviral (Tecovirimat) a été approuvé par l’Agence Européenne du médicament pour des circonstances exceptionnelles.

 

Vaccination :

Il n’existe pas de vaccin spécifique contre le Monkeypox autorisé en Europe. Cependant des vaccins utilisés contre la variole présentent une efficacité sur la variole du singe.

Le CSMI recommande la vaccination :

  • Pour les personnes immunodéprimées qui ont eu un contact à haut risque (contacts sexuels, contact avec des lésions cutanées ou les muqueuses d’une personnes infectée, contacts au sein du même ménage) dans les 21 jours précédents, le plus tôt possible dans une période allant jusqu’à 14jours après le contact ;
  • Les soignants qui n’ont pas appliqué les protections individuelles.

Enfin, la variole du singe est une maladie à déclaration obligatoire.

L’inspection sanitaire réalise, pour tout cas confirmé PCR une enquête épidémiologique et un traçage des contacts.

 

Contacts utiles :




Image copyright : Jernej Furman