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Formation premiers secours en santé mentale
Face à une personne qui s’étouffe ou qui se tord la cheville, la majorité des gens savent comment réagir mais qu’en est-il devant une personne en souffrance psychique qui présente une crise d’angoisse ou qui évoque le suicide comme solution à ses problèmes ? Cette situation vous ferait-elle peur ? Sauriez-vous quoi faire ou quoi dire ? Pour beaucoup, la réponse est non.
En effet, encore au XXIème siècle, les troubles psychiques font peur. Les personnes qui en souffrent sont stigmatisées. Combien de patients en burn-out vivent cela comme un échec, sont vus et se voient comme faibles, tire-au-flanc ? Tout cela explique notamment pourquoi 75% des personnes souffrant de troubles psychiques ne sont pas prises en charge. Il y a urgence à déstigmatiser ces pathologies.
Origine
Au début des années 2000, en Australie plus précisément à Canberra, un psychologue et une infirmière ont mis au point une formation certifiante de 1ers Secours en santé Mentale (https://mhfa.com.au) sur le modèle de la formation traditionnelle en premiers secours. En 2013, l’Ecosse est le 1er pays à importer le concept, en 2020 ce n’est pas moins de 4 millions de personnes formées au 4 coins du monde dans plus de 20 pays. C’est d’ailleurs en 2020 que Luxembourg a été le 25ème pays à proposer ces cours.
Objectif
La formation de secouriste en santé mentale n’est pas un outil diagnostic ou thérapeutique, mais un outil pragmatique pour agir face à une personne en souffrance psychologique. De nombreuses situations sont abordées : des troubles dépressifs ou trouble anxieux en passant par les addictions, les psychoses mais également des situations de crise telles que le suicide, l’attaque de panique, l’agressivité.
A l’issue de la formation, le secouriste est en mesure d’identifier la souffrance psychique et sait comment aborder la personne, comment la guider et l’orienter.
Sur le plan pratique, la formation comporte 4 modules et dure 12h00.
Quelques chiffres sur l’utilité d’une telle formation
Selon une étude menée dans l’Union Européenne avant la crise sanitaire, la prévalence (= nombre de nouveaux cas par an) des troubles psychiques est de 38,2% soit ramenées à la population du Luxembourg plus de 200 000 personnes par an. En tête se trouvent les troubles anxieux (14%) suivis par la dépression (6,9%) et il y a fort à parier que les deux années qui viennent de s’écouler ont contribué à augmenter ces chiffres. De plus, l’incapacité — autrement dit la restriction des capacités d’une personne à réaliser normalement des activités telles que travailler, prendre soin de soi, entretenir des relations — pour les personnes souffrant de ces troubles est énorme.
Conclusion
Au Luxembourg, l’incapacité due à la dépression et l’anxiété figure parmi les dix principales causes d’années de vie en bonne santé perdues. Tous ces chiffres démontrent qu’il est nécessaire d’aborder les troubles psychiques, d’arrêter de les stigmatiser car plus la prise en charge interviendra tôt, plus rapide sera le rétablissement.
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